Constante anthropologique, la maladie est un matériau littéraire ancien et riche. Toile de fond de nombreuses œuvres de la littérature européenne (Der arme Heinrich, le Décaméron, I promessi sposi / Les Fiancés, Der Tod in Venedig, Der Zauberberg...), elle permet de signifier et d’interroger de façon condensée plusieurs dimensions : rapport au corps, à la souffrance et à la mort, et expérience de la solitude d’un côté ; dimensions collective, sociale et politique, de l’autre. Les progrès des la médecine au XXe siècle n’ont pas éradiqué la maladie de l’expérience humaine ; cependant, sa place et sa fonction ont été modifiés. Le cours s’intéressera à ce motif complexe et à ses transformations dans un corpus de quatre textes contemporains francophones et germanophones : Albert Camus : La Peste (1947) ; Fritz Zorn: Mars (1976) ; Hervé Guibert : À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990) ; Verena Stefan : Fremdschläfer (2007).