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M1ANM403-M3ANM403 : Line COTTEGNIES, « Shakespeare et son temps I : L’Imaginaire de la mort à la Renaissance », S1

Ce séminaire est conçu comme une introduction à l’imaginaire et aux esthétiques du XVIe et du XVIIe siècle, à travers l’étude des représentations de la mort dans les arts (musique, peinture, etc.) et dans la littérature, et en particulier le théâtre de Shakespeare. Il s’agira tout d’abord de contextualiser ces représentations du mourant ou de la mort, pour voir comment arts et littérature s’en saisissent pour les conjurer, les mettre en scène et les transformer en expérience éthique et esthétique. Seront ainsi étudiés les arts de la mort, depuis leurs expressions religieuses (notamment les sermons) jusqu’à la vanité baroque, en passant par les emblèmes, l’art funéraire, la musique et la poésie des ruines et des tombeaux. Il sera aussi question de théâtre, où les angoisses du temps rencontrent la question esthétique de la tragédie. Des extraits de sermons de John Donne seront étudiés, ainsi qu’un choix de textes poétiques (en utilisant les ressources fournies par internet). Pour le théâtre, seront abordés Hamlet, Romeo and Juliet et King Lear de Shakespeare et The Duchess of Malfi de John Webster.

Ce séminaire de Master est conçu comme une introduction à l’imaginaire et aux esthétiques du XVIIe siècle, de Shakespeare à la Restauration. Cours en anglais. Aucune connaissance préalable de la littérature de la période nécessaire.

Corpus étudié :

Shakespeare, William, Hamlet, King Lear, Romeo and Juliet. (Editions Arden, New Cambridge Shakespeare ou Oxford Shakespeare)

Webster, John, The Duchess of Malfi, ed. Michael Neill, Norton, 2012.

Les poèmes seront disponibles sur internet, mais les étudiant(e)s qui voudront se familiariser avec la période pourront utiliser l’anthologie Metaphysical Poetry (éd. Colin Burrow, Penguin, 2006).

Lectures critiques et contextuelles :

Ariès, Philippe, L’Homme devant la mort, Paris : Le Seuil, 1977.

Mathieu-Castellani, Gisèle, Emblèmes de la mort : le dialogue de l’image et du texte, Paris : Nizet, 1988.

Neill, Michael, Issues of Death : Mortality and Identity in English Renaissance Tragedy, Oxford: Clarendon Press, 1998.

Venet, Gisèle, Temps et vision tragique, Paris : Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2003 (2e édition). Surtout chap. 4. (Sur Othello, King Lear, Antony and Cleopatra et The Duchess of Malfi).

Horaire du séminaire : Mardi, 15 h 30 à 17 h 30,  Salle à précise

 

 

M2ANM403-M4ANM403 : Line COTTEGNIES, « Shakespeare et son temps II : Figures de Don Juan au XVIIe siècle – libertins et athées de Shakespeare à Aphra Behn », S2

 Au XVIIe siècle, selon ses critiques, le libre penseur ne peut qu’être qu’un libertin de mœurs, puisque ce “pourceau d’Épicure”, selon Robert Burton (The Anatomy of Melancholy, 1621), ne peut qu’enfreindre toutes les lois. Dans la pièce de John Ford, ‘Tis Pity She’s a Whore (écrite vers 1625, mais publiée en 1633), relecture oblique de Romeo and Juliet de Shakespeare, le libertin érudit bénéficie en revanche d’un portrait plus nuancé. Autour de cette pièce et de plusieurs poètes libertins du règne de Charles Ier et de la Restauration, ce séminaire se propose d’étudier la question du libertinage érudit dans la littérature de la période, mais aussi celle du libertinage de mœurs. Il s’agira ici d’approcher, par le biais du “poème libertin” et du théâtre, les réponses de l’esthétique à une crise majeure de l’épistémè et de l’éthique. Si Shakespeare ne représente pas de libertin en tant que tel dans son œuvre – bien que la question de la foi soit centrale pour lui –, Marlowe offre, avec son Doctor Faustus le modèle d’un homme prêt à défier l’autorité chrétienne pour s’inventer un destin. Dans la pièce de John Ford, tragédie noire d’un monde désenchanté, comme déjà dans The Atheist’s Tragedy attribuée à Cyril Tourneur (1611), la recherche d’absolu d’un Faust ou d’un Hamlet est menée à son paroxysme pour y être dévoyée dans la marginalité, produit de la mélancolie religieuse et amoureuse. On s’intéressera enfin à la transformation de la figure du libertin avec l'émergence de la figure de Don Juan après la Restauration de 1660, notamment avec l’étude de quelques poèmes du comte de Rochester ou d’Aphra Behn et de deux comédies et d’un roman plus tardifs, The Rover et Oroonoko d’Aphra Behn, The Libertine de Shadwell. Ce séminaire accueille aussi les étudiants qui ne sont pas spécialiste du XVIIe siècle anglais (aucun prérequis exigé). Par ailleurs, la réflexion autour du libertinage érudit et de la figure de Don Juan étant autant européenne qu'anglaise (Tirso de Molina, Molière), les étudiants de Lettres seront particulièrement les bienvenus.

Corpus étudié :

Behn, Aphra, Oroonoko, ed. Paul Salzman, Oxford, World’s Classics, 2009.

Behn, Aphra, The Rover, ed. Anne Russell, Broadview Press, 1999.

Ford, John, 'Tis Pity She’s a Whore, ed. Brian Morris, London: A&C Black, New Mermaids, 1995 [1968]. Or ed. Martin Wiggines, 2008.

Marlowe, Christopher, Doctor Faustus, ed. Paul Menzer, New Mermaids, 2018.

Shadwell, Thomas, The Libertine (1676), in Libertine Plays of the Restoration, ed. Gillian Manning, London: Dent, 2001. 

Tourneur, Cyril, The Atheist’s Tragedy, ed. Irvin Ribner, Londres: Methuen, The Revels Plays, 1964.

 Lectures critiques et contextuelles :

Les poèmes étudiés sont tous disponibles sur internet (site luminarium.org) ou seront distribués en séance. Cependant on pourra se reporter utilement à l’anthologie suivante: Robert Cummings, ed., Seventeenth-Century Poetry: An Annotated Anthology, Oxford: Blackwell, 2000 ou à celle d'Helen Gardner, The Metaphysical Poets (Penguin).

Ouvrages critiques:

Charles-Daubert, Françoise, Les Libertins érudits en France au 17e siècle, PUF, 1998.

Hughes, Derek, et Janet Todd, The Cambridge Companion to Aphra Behn, CUP, 2004.

Rousset, Jean, Le Mythe de Don Juan, Colin, 1978.

 


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